Arte Svizzera 2023 «Arte e morale»

Il tema della sostenibilità è attualmente sulla bocca di tutti, con la componente ecologica al centro dell’attenzione. Tuttavia, il comportamento sostenibile è spesso equiparato a un comportamento moralmente corretto. Cosa significa questo per la creazione culturale sostenibile? E cosa è più importante per noi: un comportamento moralmente ineccepibile o la libertà artistica?

Abbiamo posto queste e altre domande a noi stessi e agli autori dell’Arte Svizzera di quest’anno con il titolo «Arte e morale». Abbiamo voluto che anche i nostri soci potessero dire la loro e abbiamo chiesto loro di inviarci le loro riflessioni sul tema dei “due pesi e due misure” in forma di testo o di immagine. Abbiamo ricevuto così tanti contributi che abbiamo potuto stamparne solo una selezione. Tuttavia, tutti i contributi possono essere consultati online qui. Ci auguriamo che vi piaccia sfogliarli e scoprirli.

 

Ernestina Abbühl, Cuntrast erotic e religiun, Relief, handgeschöpfte Papiere und Paraffin auf Holz

Dem Doppelrelief «cuntrast erotic e religiun» liegen zwei völlig unterschiedliche Botschaften zugrunde. Erotikhefte (links): Objets trouvés, im stillgelegten Bahnhofkeller gefunden – heimliche Lektüre von wem? Die Bibel (rechts): Ebenso ein Objet trouvé, in einer uralten und verstaubten Truhe im Engadin vergessen? Für das Relief wurde Seite um Seite sorgsam herausgetrennt, in kleine Stücke gerissen, im Wasser aufgeweicht und zur Pulpe zermalmt. Anschliessend wurden daraus je ca. 180 Blatt von Hand geschöpft, getrocknet und zum Relief gefaltet und gewachst. Cuntrasts sind Spannungsfelder, wie ich sie auch in der alpinen Welt antreffe und die mich immer faszinieren.

 

Olivia Adatte

Silvia Araujo, White Noise, 2018–2023, Installation, Kosmetika, Rost, Acryl und Öl auf Leinwand

Manchmal ist die Kunst auch für den Künstler schwer wie eine Bleikugel am Fuss. Fern von Freude, Kreativität, Selbstverwirklichung etc., wird sie denn verlogen, bodenlos, schmerzhaft.
Was ist denn das, die ganze Kunst – frag ich mich. Was soll die ganze – Kunst? Wie sehr kann ich, als Künstler*in, daran glauben?
Ich, Künstlerin, kann aber nichts anders. Irgendwie bin ich der Kunst ausgeliefert.

Valentin Arens, Extraction d’arrière-pensées

Machines Morales

Machines Morales sind nützliche Instrumente zu Einstellung und regelmässigen Kontrolle der moralischen
Integrität. Von der normativ ethischen Konditionierung über ein psychosoziales Feintuning moralischer Kompetenz bis hin zur angemessenen medialen Gratifikation, für (resp. gegen) jedes Dubiosum, jeglichen Zwiespalt auf allen Stufen der Charakterleiter führen wir das adäquate Gerät. (Grosszügiger Rabatt beim Erwerb von drei und mehr Maschinen).
-Juan Morales-

 

Karim Bassegoda alias Keight, Bones Chips

À travers ma représentation visuelle et ma thématique de recherche, j‘essaie de faire ressortir l‘ambiguïté de notre société de consommation en jouant avec les codes et les référents des valeurs communes que nous partageons en tant qu‘êtres humains en les détournant quelque peu. Le paquet de chips, objet de consommation universellement partagé, renvoie au plaisir épicurien de la nourriture, des saveurs gustatives, mais également à son caractère nuisible pour la santé s‘il est consommé à outrance ou s‘il est mal produit. Il est un produit de la nature industrialisée ou de l‘industrialisation de la nature. Originellement écologique et naturel, il est transformé et produit, emballé et pesé, contrôlé et vendu pour finalement être consommé, et ce, sans cesse, presque à l‘infini pourrait-on dire, pour notre plus grand plaisir… Mais d‘où viennent toutes ces pommes de terre infinies ? Son attrait esthétique lié au design de son emballage, à sa texture, à ses couleurs et nuances de verts faisant référence à la nature et à l‘écologie, trompe sur les conditions réelles de production de ce bien de consommation. Les têtes de mort apparaissant sur le visuel de l‘emballage indiquent la forme des chips qu‘il contient, telles des vanités nous rappelant notre finitude et l‘aspect fragile de l‘existence humaine. Mais l‘avons-nous compris ? Devons-nous continuer à régurgiter les œuvres des artistes, écrivains, cinéastes, comédiens, performeurs, et bien d‘autres ? Allons-nous nous réveiller sur nos conditions de vie dans cette société de consommation ?

Adrian Bättig, «Sovis Maries», aus der Serie «Domestic Animals», 2005. Gravur, schwarz ausgelegt/Aluminium

Kunst geht mit sinnlich greifbaren, bewusst subjektiven Setzungen zu den Rändern von Moral – dahin, wo bisherige Werte verschwimmen oder eine zweite Moral durchschimmert.

 

Gianluigi Bellei, Didascalia. «Progetto anarchici: Camille Pissarro», 2021, olio su tela

Clive Bell e Robin George Collingwood ritenevano che l’arte avesse un’implicazione morale. Ancor oggi, purtroppo, molti artisti alla stregua di altrettanti potenti suppongono di essere al di sopra degli altri uomini e di poter fare ciò che la morale e le leggi vietano. Forse è vero che l’opera non va confusa con l’uomo che la produce, ma siamo sicuri… Io credo che abbiamo poco tempo a nostra disposizione e che questo vada impiegato significativamente e senza ambiguità.

Janeth Berrettini, Ein dadadixit zur doppelten Moral

Dieses Dadadixit beschreibt durchaus treffend die Position der Künstler:in in Bezug auf moralische Fragen. Für die künstlerische Arbeit kommt die Selbstzensur hinsichtlich Moral nicht in Frage, da sie eine Einschränkung der künstlerischen Freiheit darstellt. Die Moral und die Werte, die festlegen, was gut und schlecht ist, kommen von aussen, von den Forderungen und Bedürfnissen der Auftraggeber und des Publikums. Die Künstler:in tut deshalb gut daran, die moralischen Werte ihrer Kunst auf einen gedachten oder ausgelagerten Klon zu legen, um das Zentrum ihres künstlerischen Tuns – die Freiheit des Ausdrucks – vor korrumpierenden Marktbedürfnissen oder ideologischen Interpretationen zu schützen.

Felix Brunner, Terrority

Zum Thema «Kunst und Moral» habe ich eine filmische Arbeit gefunden, die ich 1991 in New York gemacht habe. Ich habe Spuren im Alltag gesucht, die auf den Golfkrieg hindeuteten. Immerhin waren die USA dort ein kriegsbeteiligtes Land. Die Fotografie ist ein Standbild aus dem Super8-Film, und zeigt die Nachrichtenanzeige am Time Square. Interessant ist der Fehler, der sich (bewusst oder unbewusst?) dort eingeschlichen hat.

Jürgen Buchinger

Eine «moralische» Kunst würde bedeuten sich zu verabschieden von der Kunst als Produktion künstlerischer Artefakte und zu beginnen «Kunst machen» als Rahmenbedingung zu sehen, unsere Welt zu verändern. Da- bei verschwimmen nicht nur die Grenzen von Kunst, Wissenschaft und Aktivismus, sondern auch jene von Kategorien wie Autor:innenschaft, Subjekt und Objekt. Eine Kunst ohne «Doppelmoral» muss sich verwandt machen mit allem Anderen um sich der Vereinnahmung durch die Ideologie der herrschenden Klasse zu entziehen.

Notta Caflisch, STOCK Vorrat, 2012, Bronze, galvanisch vergoldet

Anic Cardi, L’art … la morale

L’art suit le monde, évolue et puis heurte et se censure … le salon des refusés …
La morale ne vous détourne pas de la bonne direction, elle aide à maintenir une règle de conduite, confessions, mea culpa de toutes origines voir tortures individuelles …
L’art cherche, fait douter, toucher … pour notre païen plaisir …
L’art aussi indispensable que la morale … nous fait rêver, transcender en nous laissant le libre arbitre …
Si la morale se vit, l’art s’exprime, se montre …
La morale est une barrière, un choix sociétal et individuel.
L’art est liberté et beauté, dans ces mots, il y a une volonté d’épanouissement inépuisable …

Rodica Costianu, Art et moralité, 2023, Encre et acrylique sur papier

Depuis des milliers d‘années, les discussions sur l‘art et la morale ont fait couler des rivières d‘encre dans les publications. La nouveauté de ce siècle est la préoccupation pour l‘environnement. Il est à present minuit mo- ins cinq, la nature réclame de l‘énergie et des ressources, nous, humains égoïstes, pensons enfin à agir. Nous sommes contemporains d‘un monde où l‘écologie est le sujet. Et si, sans jongler avec les mots et les phrases déjà écrites et réécrites, nous laissions l‘art pénétrer au cœur de la réalité et remarquions, comme le disait Nietzsche, que les expériences humaines y seraient infusées. Mais la question reste posée : l‘artiste peut-il créer de manière si convaincante qu‘il puisse sauver la planète ? Ce sont des créations qui doivent créer l’effet domino qui alarme plus de 8 milliards de personnes. Nous avons tendance à dire que notre défi est de créer notre vie comme une œuvre d‘art, dans laquelle la raison et la passion, l‘art et la morale, l‘art et l‘écologie se confondent. Il est illusoire de croire que nous sommes des êtres purement rationnels, car nos actions sont souvent en contradiction avec nos croyances. Les tendances individualistes engloutissent les passions et c‘est pourquoi nous avons besoin de la force créatrice de l‘artiste en nous pour contrôler l‘arrogance de la raison, afin de ne pas dévier. Parfois, l‘art, comme certains actes moraux, nous incitent à entrer en conflit avec nous- mêmes. La morale kantienne, elle, n‘invite la raison qu‘à une conversation intérieure, les passions étant trop volatiles pour être prises au sérieux.

La morale, comme l‘art, est une forme de communication ; elle nous unit, ou du moins nous relie. Il suffit d‘approfondir le répertoire de nos propres émotions pour sortir de la sphère étouffante du soi meme. Nos actes ne doivent pas se limiter à des objets et à des actes artistiques, à des discours, à des textes. Nous devons tous descendre dans la nature pour la nettoyer et la nourrir. Recréer la nature sera la plus grande œuvre d‘art qu‘un homme puisse réaliser aujourd‘hui. En fin de compte, nous sommes tous des artistes.

Séverine Emery-Jaquier, Whatelse. Tirage limité de 50 pièces numérotées, porcelaine. Photos: Séverine Emery-Jaquier

 

Gregorio Esposito, Si diceva che quella terra fosse sonnambula

I luoghi raccontano il loro disagio con voce poetica. Con la speranza di destare gli uomini dall’ebrezza egoista che li avvolge. Svegliare la loro coscienza sulla fragile convivenza con la propria madre terra.

Samuel Eugster, Was ist passiert?

Kürzlich arbeitete ich an einem Bild, ausgehend von einem Baustellen-Foto. Verdoppeln und umdrehen, das gibt Symmetrien. Ich weiss: Ist gefährlich, mache aber trotzdem weiter. Es fasziniert. Tatsächlich, nun geht der Mann mitsamt Baumaschine auf sich selbst los. Aus dem Bauen, Aufbauen wird Krieg. Warum faszinieren Symmetrien? Sie wollen recht haben. Konfrontation erzeugt Spannung. Will ich. Gerade noch rechtzeitig gelingt’s mir zu stoppen. Oder hab ich doch schon überspannt?

Susan Fankhauser, Wortpartitur 9

Ausgehend von dem Satz UNSER KUNSTWERT, welcher in der Mitte des Textgebildes steht, entstehen durch mehrfaches umgeklappten der einzelnen Buchstaben neue Worte und Wortkombinationen. Die Buch- staben purzeln rauf und runter, formieren sich neu und dehnen sich sowohl im realen Raum wie auch in der Vorstellung aus.

Pascale Favre, Je les aime

« Comme je les aime, pour dire infiniment. Ou encore comment, de quelle manière je les aime les animaux : un peu-beaucoup-à-la-folie ! Peut-être parce qu’ils sont beaux : admirables, libres et sauvages. Mais comment dire beaux sans dire bons ? Parce que c’est vrai qu’ils sont bons : braves, gentils et dociles. Si bons. Bon pour délicieux ! Pas facile à avaler : aimer et manger. »

Tom Fellner, The Anger Suit, 2019, Acryl, Tempera und Ölfarbe auf Polsterstoff

Matteo Fieni, Barcode Rework

What is the nature of consciousness in machines? Barcode Rework uses a groundbreaking interdisciplinary project to explore this question through the combination of machine learning algorithms and traditional photographic techniques. The project challenges our assumptions about photographic representation and blurs the line between human and machine perception, offering a visually stunning and thought-provoking exploration of the potential for machine consciousness.

Geel Sylvia, TOP oder FLOP: Alles eine Frage der Betrachtungsweise

Image : Sylvain Gelewski, Punchline 8, 2021, machine à écrire sur papier recyclé
Texte : Sylvain Gelewski, Jack of all Trades (extrait), 2021

  • The self-employed artist, accountant, administrator, graphic designer, webmaster, translator, driver, fitter, installer and photographer, only to be asked what their «real» job is.
  • Attending four-hour performances where more professionals interact than at a start-up dedicated to new technologies.
  • Money, hype and fame as the sinews of war.
  • Saying: Geneva was better before.
  • Auto congratulations.
  • Really, what you’re doing is great, I guarantee you! – Oh, you saw the exhibition? – No, but I saw some pictures on Instagram, it looked good… – Yeah, sure…
  • Creating safe spaces, working in open spaces, managin off-spaces.
  • Dancing in red rooms, exhibiting in white cubes, doing drugs in dark rooms, getting caught in pink rooms.

Zweisam im Monolog-Dialog

Moral – laroM = lauthals «o tempora – o mores» stöhnen
und Heimlich amoralischen amores frönen

Jemandem beim Wort nehmen… wie…
wenn die Worte aalglatt glitschig
durch sämtliche Maschen schlüpfen
beliebig «pro» oder «kontra» plappern
so wie’s grad gebraucht wird

der Daumen der einen Hand zeigt «pro»
der Daumen der anderen Hand zeigt «contra»
danach wäscht eine Hand die andere

(Christine Glinski, 2023, Caslano)

in einem kunstwerk
eigene+fremde
geheimnisse der verliebtheit dank einer maskierung nicht verraten…
bedeutet
keine doppel-moral?

eigene+fremde beicht-geheimnisse des versagens
dank dem «verschweigen» nicht verraten… bedeutet
kein pharisäertum?

so wie goethe im faust…
so wie picasso im minotaurus… die eigene nacktheit zu bekleiden… bedeutet…
heilig im versagen sein wollen?

(Adam Glinski, 2023, Caslano)

Livia Gnos, « de circonstance », 2023, basé sur trois dessins à l’encre sur papier

Nicolas Fournier, RESCUE III – Mediterranean Sea / Heracleion, 2022, Huile sur toile

Mireille Gros, Der Dialog

Mit jedem Stift, der ein Papier berührt und zeichnet
mit jedem Pinselstrich, der auf eine Leinwand trifft und malt
…entsteht ein DIALOG

Lass und den DIALOG finden in der Kunst
im Leben
in der Politik

Martin Gut, Erkenne dich selbst, 2016, Installation, Holz, Militärblache, Teppich, Acryl, Monitor, Kamera, LED, Kabel, Elektronik, Faden

Die Welt ist voller Arschlöcher, und diese Arschlöcher sind stets die Andern. Doch wenn jeder so gut und gerecht wäre, wie er sich selbst wahrnimmt, dann gäbe es keine destruktiven Menschen. Diesem Widerspruch entgegnet Martin Guts Maschine: «Erkenne dich selbst». Legt man sich auf dieses Werk, dann wird mittels Kamera der eigene Anus auf den Monitor im Blickfeld übertragen. Vorausgesetzt man hat die Hosen unten. Denn ob wir Arschloch sind oder nicht, zeigt sich erst im Ausnahmezustand.

Dagmar Heinrich, Hellow, 2013, Oel auf Leinwand

Barbara Hennig Marques, Pain (Filmstills aus einem Film über häusliche Gewalt)

Ursula Hirsch, Flüchtlingspolitik. Empörung über Armut und Flucht

Manù Hophan, «La Tempesta» von Giorgione in der Galleria Accademia, Venedig, 2022, Öl und Spray auf Leinwand.

Die nackte Frau auf dem Bild, der Mann im Schatten. Die maskierten Frauen vor dem Bild. Wer schaut wen warum an.

Sylvia Hostettler, Migration, 2022, Digitale Collagen, Pigmentdruck auf Papier satiniert, Arches, 300 g/m2, analog überarbeitet mit Gouache und Farbstiften

In meinem Werk ist die Natur sehr zentral, formal aber auch als unsere Lebensgrundlage. Eigentlich ist sehr vielen Menschen bewusst, dass wir Sorge tragen müssten, um weiter existieren zu können und doch ziehen wir uns stetig den Boden unter den Füssen weg.

Beat Huber, LEIDER LEIDER LEIDER – Biografie einer Nichtnichtproduktion 1985–2021

Anlass und Idee zur Sichtung der Archivbestände und Erstellen eines Kompendiums war die Erreichung des Rentenalters in Zeiten einer Pandemie und Fragen nach Zukunft. Was wird möglich sein und welche Werke könnten realisiert werden? Was ist mit jenen, die nie verwirklicht wurden und als Skizze endeten? Hat dabei in gewissen Zeitfenstern oder Lebensabschnitten eine entsprechende finanzielle oder ideelle Unterstützung gefehlt? Es entstand ein Display mit Fahne ohne moralische Abrechnung.

Patricia Jacomella, Io no, tu sì?

In contrapposizione al titolo, la foto mostra una coppia perfettamente affiatata, paritaria e libera da cliché e stereotipi. Pregiudizi che stanno alla base del doppio standard di genere e condizionano la vita di uomini e donne. Oggi la questione di genere va applicata anche alla violenza contro il sesso maschile. Un fenomeno avvolto dal silenzio e poco denunciato a causa dello stereotipo di virilità: Come reagiremmo vedendo una ragazza picchiata dal suo fidanzato? E se invece fosse il fidanzato a essere percosso dalla ragazza? Perché la violenza perpetrata dalle donne a danno degli uomini è considerata meno grave?

Pascal Joray, Adam & Eva

Tizians Paradies heute – ein Paradies der Männer. Eva, nimm endlich den Apfel von Greta!

Barbara Kiener, Helvetia!, 2022, Performance, Bern

Sonja Kreis, THE ICE MELTED UNDER MY TEARS (Iceberg, Ilulissat, Greenland), 2020, Cyanotypie.

Therese Liechti, Salome 4 Zoll, 2020, Farbstift auf Papier

Text von Adrian Mebold zum Werk

Als Theres Liechti zu den romanischen Fresken im Kloster Müstair aufschaute, entdeckte die Veltheimer Videokünstlerin die Szene mit der tanzenden Salome. Sie war fasziniert und dank eines Stipendiums hatte sie auch Zeit für digitale Recherchen.

Dabei stiess sie auf Tausende von Bildern mit dem Salome-Motiv. Nicht nur der tanzenden, sondern auch jener Salome, die triumphierend das abgetrennte Haupt des Johannes des Täufers präsentiert. Berühmte Künstler hatten sich in der Hochblüte der Malerei mit dem biblischen Thema beschäftigt, etwa Tizian, del Piombo oder Cranach. Deren Meisterwerke hat Liechti nun ausgewählt und als Farbstiftzeichnung und Miniatur ausschnittsweise wiedergegeben – mitsamt dem Smartphone als Rahmen. Damit schafft sie einen direkten Bezug zur Gegenwart, wo Handybenutzer ungefiltert mit Bildern von Opfern von Gewalt konfrontiert werden.

Jürg Luedi, Verzicht

Mara Mars, <TAKE CARE>, 2023, verschiedene Textilien

Es ist Zeit aufzupassen, Sorge zu tragen in dieser schwierigen Zeit.

Al Meier, Bildersog, 2000–2010

Wasser predigen aber Wein trinken…

Yoli Maurer, Archaische Zeichensprache

öffentlicher Schwur – und Widerspruch hinter dem Rücken
die Kunst und die Künstler sind wertvoll für die Gesellschaft – doch die Finanzmittel sind anderswo
das beste Werk soll gewinnen – und einer neidet dem anderen den ersten Preis
die Kunst und die Künstler sind wertvoll für die Gesellschaft… Jedoch

die Kunst
und die Künstler sind wertvoll
für die Gesellschaft
… aber

Heidi Miserez

Pierre-Alain Morel, Quoi toujours ce serait la guerre, la querelle

Les armes font partie des derniers tabous. Elles représentent souvent une prise de pouvoir, le pouvoir que l’on s’arroge sur l’autre.
Les anciens évoquaient déjà cette dualité : « Si tu veux la paix, prépare la guerre ». L’Eglise catholique a émis des discours sur « la guerre juste ».
La vie n’est ni juste ou injuste. Elle est possible ou pas.
Vivre est un acte qui implique une certaine violence, un arrachement de la vie, un échange de matières d’êtres.
La vie implique la mort que nous nous efforçons d’adoucir.

Ahmad Motalaei

Nathalie Mouchnino, Dernier refuge, huile sur toile

Évoquer ce qui peut nous unir
Favoriser le travail de pensée qu’il faut accomplir pour « sortir de soi » En réalisant que la nature est une « Zone Artistique à Défendre ».

Malizia Moulin, À la recherche du bon sens

Pascal Murer, KEEP SMILING, 2023, Schädel, Bronze, Schriftzug, Kreide auf Holzplatte (Atelierwand)

Francine Mury, La moglie di Frankenstein

Sadhyo Niederberger

Mit Doppelmoral sind wir Kunstschaffenden des privilegierten globalen Nordens schnell konfrontiert, wenn wir uns herauswagen aus der Abstraktion, hin zu politischen oder gesellschaftskritischen Inhalten. Doch ein Kunstwerk ist kein Vertrag, eher ein Spiegel, die Künstlerin keine Politikerin, eher eine Aktivistin. Mit der subtilen Sprache der Kunst, sei sie provokativ oder poetisch, leisten wir einen unverzichtbaren Beitrag zu einem offenen Wertediskurs.

Birgit Olzhausen, Fastfood V, 2022, Fleischverpackung, Bitumen, Acryl, Blattgold

Monica Perez-Albela, Double Morale

Au-delà de l’image anecdotique, j’ai choisi créer une image sobre et forte en symbolique.
Côté faste, la Main de justice claire et limpide, qui représente le pouvoir suprême. C’est un symbole de vérité et de justice incarnant le droit divin du Roi de décider sur le peuple.
Côté néfaste, son reflet opaque renvoyé par l’eau, qui révèle sa face cachée. Une main avec les doigts croisés se dessine, symbole d’occultation et de mensonge.

PERSA, Au large d’un bleu profond… (détail)

Sur cette toile, … des cuillères, fourchettes, bouteilles et autres «plastics» tentent désespérément de s’imprégner du bleu profond des mers et d’océans …

Rosemary Rauber, painting, acrylic on cardboard

Yes, there is a potential double standard in the way we view and treat people who vacation on a beach versus those who arrive on a beach after fleeing their homeland.
When people go on vacation to a beach, they are typically viewed as tourists who have the luxury and privilege to travel for leisure. They are often welcomed by the local community, and the tourism industry caters to their needs and desires. On the other hand, people who arrive on a beach after fleeing their homeland are of- ten viewed as refugees or asylum seekers who are in need of assistance and protection. They may be met with hostility or suspicion, and their arrival may be seen as a burden on the local community and government.
This double standard can be seen in the way these two groups of people are treated by governments and society at large. Tourists are often given preferential treatment when it comes to visas, travel restrictions, and access to resources, while refugees and asylum seekers may face significant barriers to entry and may be subjected to harsh immigration policies.
Furthermore, the media coverage and public perception of these two groups can also reflect this double standard. Vacationers on a beach may be portrayed as carefree and enjoying themselves, while refugees and asylum seekers may be portrayed as desperate and in need of help.
It is important to recognize this double standard and to work towards a more equitable and compassionate approach to all individuals, regardless of their reasons for being on a beach or their background. We should strive to treat all people with dignity and respect, and to provide assistance and support to those who need it, regardless of their circumstances.

Raphael Rezzonico, Doppelmoral Kirche und Politik

Diese installative Arbeit ist meine persönliche Reaktion auf die Doppelmoral Kirche und Staat. Die russisch-orthodoxe Kirche unterstürzt den Krieg gegen die Ukraine.Der geschwärzte Ziegelstein mit den abgeschossenen Gewehrpatronen weist auf die Zerstörung, Kreuz und Opferkerze auf die Kirche hin.

Anne-Claude Rigo, Double Morale, 2023, Bandes plâtrées

Barbara Roth, souffle sibérien, 2022

Qui protège qui?

Corina Rüegg, WHAT DO YOU THINK THAT YOU SEE, #CHINA, 2022, Installation, Vorhang aus Absperrband, Projektion VideoLoop 82” aus Dok «Die Diktatur der smarten Geräte; wie uns das Internet der Dinge durchleuchtet» (SRF1)

Als ich in China war schaute ich oft hinter den Plastikvorhängen hervor nach draussen, dem dichten Verkehr so gut es ging mit dem Blick folgend, fasziniert ob der Buntheit und der gleichzeitigen maximalen Disziplin, mit der sich die Menschen durch den Stadtraum zu bewegen schienen, als würden sie, wie ferngesteuert, einem sturen Plan folgen und damit dem ganzen Spektakel den Reiz des geordneten Chaos geben, ganz so, als würde das Verhalten der Menschen gänzlich den Raum bestimmen und das Ganze könnte dann nicht mehr gestoppt werden, wie eine grosse unaufhaltsame Maschine.

Adelheid Sandhof, Klerikales Bild mit Ballon, Hostie und roter Spur bei Gold und Silber, 2020

«Wenn aber schon die Akteure des Kunstbetriebs Kunst weniger als Kunst denn als Ausdruck von Welterfahrungen und moralischen Anliegen ernst nehmen, dann braucht nicht zu wundern, dass Künstler und Kunstwerke generell vor allem danach beurteilt werden, ob und wie gut sie den jeweils favorisierten Werten entsprechen.» Wolfgang Ullrich.

Nina Schipoff, Dominium terrae (lat. Macht euch die Erde untertan, 1. Mose 1,28)

Während in der christlichen Kultur der Mensch den Glauben hat, die Natur dominieren zu dürfen oder gar zu sollen, versteht er sich in den anderen Kulturen als Teil dieser selben Natur. Dieses Selbstverständnis hat zur Konsequenz, dass 10% der Weltbevölkerung fast 50% der CO2 Emissionen verursachen, indes aber die indigenen Völker, ca. 5% der Weltbevölkerung, 80% der weltweiten Biodiversität schützen.

Louis Schlumberger, Душа Киева – The Soul of Kiev, 2022, Acrylic, Oil Chalk, Gouache, Enamel, Paste, Varnish, Graphite, Resin, Asphalt, Spray, Rabbit Skin on Canvas

Mein Bild «The Soul of Kiew» bewirkte nach meiner Vernissage letztes Jahr ohne mein Zutun ein Echo bis in die Ukraine. Dort wurde es in einen Katalog aufgenommen und ich mit einem «Award» ausgezeichnet. Ich wollte die gemeinsamen Wurzeln der Völker in der Ukraine hervorheben. Es war mein Aufruf zur Versöhnung und wurde in der Ukraine jedoch als einseitige Positionierung interpretiert. Ich liess dies so stehen. Handle ich damit mit einer Doppelmoral? Ist es die Politik, welche die Künstler und Künstlerinnen in die Doppelmoral drängt?

Margrit Rosa Schmid, handmade, Farbstift auf Papier

Carlo Schmidt

«Carlo Schmidt arbeitet gerne interdisziplinär im Verbund mit anderen Personen und Kompetenzen an Projekten mit aktuellem gesellschaftlichem Hintergrund, wo er versucht einen kreativen Beitrag zu leisten. Diese Installation mit den metallischen Blumen illustriert ein aktuelles Kunstprojekt: Es gibt bestimmte Blumen, die saugen Metalle aus der verseuchten Erde und lagern sie als Fressschutz in den Stengeln und Blätter ab. Zurzeit pflanzen Bauern in Albanien und Mazedonien für Carlo Schmidt diese Blumen an, damit er danach mit diesen Setzlingen und Samen im Wallis kontaminierte Erde entseuchen kann. Sei es hier im Oberwallis vom Quecksilber oder in den Walliser Reben vom Kupfer. Danach verbrennt der Künstler diese Blumen vom Wallis und erntet so das aus dem Boden gesogene Metall. Mit diesen Metallen kreiert er Kunstwerke welche er zu Gunsten der Bauern veräussert.»

Jasha Schmidt, Verkehrte Welt

Seit jeher sind Menschen unterwegs gewesen: auf der Suche nach Arbeit und einem besseren Leben, auf der Flucht vor Krieg oder Unterdrückung oder auch aus Abenteuerlust. Heute ist das Thema Migration besonders negativ besetzt. Während wir in unseren komfortablen Häusern sitzen und um unseren Wohlstand bangen, hausen viele Flüchtlinge unter prekären Bedingungen in Containern und Zelten. Und einige kommen niemals an ihrem Ziel an.

Suzanne Schnurrenberger, Quand c’est oui, c’est aussi non, Boîte d’allumette, plâtre

Beatrice Steudler, WV 671«Selbstgespräch», 1998, Acryl auf Baumwolle,

Regula Stücheli, Kunst und Moral, Bleistift auf Papier

Verena Thürkauf, WIE BITTE?, 2013, Kunst und Bau an der FHNW (Olten). Foto: Alexander Gempeler

Valeria Triulzi, Die Stärke des Friedens, Fotografie

Es ist wichtig, dass wir uns bedingungslos für den Frieden auf der Welt einsetzen und all unsere Anstrengungen darauf ausrichten, um dieses Ziel zu erreichen. Es gibt aber auch Situationen, in denen der Einsatz von Gewalt als letztes Mittel notwendig zu sein scheint, um langfristigen Frieden zu schaffen. Wenn wir jedoch behaupten, einen Krieg für den Frieden zu führen, führt dies zwangsläufig zu einer Doppelmoral. Ein aktuelles Beispiel hierfür ist die Situation in der Ukraine.

Stephan Wittmer, Adult Video, Fotografie

Fanny Zambaz, sculpture humaine 1/10, cyanotypie numéroté sur papier Arches

La Double Morale:

Cette image se veut captivante par son intrigue et choquante par sa brutale réalité … que celle ou celui qui la devine prenne position : on ne peut décemment passer son chemin sur une telle absurdité. Un manque d’étique ou une naïveté absolue ? Jamais dans mon travail je ne montre la patte de l’Homme. Ce cyanotypie est le seul témoin de notre déni permanent : rien ne sauvera nos glaciers à moins de réduire nos émissions de gaz à effet de serre, peu importe les km2 de bâches tendues …

Pierre Zufferey, Continents à la dérive, 2023, Pigments sur toile

Helga Zumstein, Stumme Schreie / Manuela Brügger, Boot, Kunstharz pygmentiert. Foto: Manuela BrüggerText und Gedicht: Helga Zumstein

Kunst und Moral

Begegnung am Wegrand, so heisst der Kapellenweg mit 10 Kapellen von Raron hoch nach Bürchen. Im Frühling 2023 wurde der Kapellenweg mit Werken von Visarte Wallis-Künstlern:innen, welche Bezug zu Bibelzitaten nehmen, bestückt. Manuela Brügger und ich übernahmen die Kapelle mit dem Bibelzitat «Der Seesturm». Die Jünger sagten zu Jesus: «Herr, siehst du denn nicht, dass wir untergehen». Manuela und ich nahmen Bezug zum heutigen Krieg in der Ukraine. «Herr, siehst du denn nicht, dass wir zugrunde gehen»

Und die Moral/Doppelmoral unseres Werkes:
Kinder auf der ganzen Welt spielen mit denselben Spielzeugen, sind neugierig, stellen Fragen und haben die gleichen kindlichen Bedürfnisse. Ihr Aufwachsen aber wird durch ihre Umgebung ungleich hart geprägt.

Stumme Schreie
Das Haus zerstört, das Schiff versenkt
Ich löse mich auf und meine kleine Welt
Stumme Schreie – Stilles Leiden
Anfang aller Hoffnung
Unschuld in weissem Kleid
Stumme Schreie – Stilles Leiden – Hoffnung bleibt

Martin Zürcher